Carmen

De Georges Bizet / Opéra rural et itinérant

Distribution

Mise en scène Jeanne Desoubeaux
Direction musicale Igor Bouin
Assistanat à la mise en scène Louise Moizan
Scénographie / espace Cécilia Galli
Costumes Alex Costantino
Régie générale Paul Amiel
Création son François Lanièce
Régie plateau Redha Medjahed
Avec Anaïs Bertrand, Igor Bouin, Alexis Derouin, Jeanne Desoubeaux, Jean-Christophe Lanièce, Vincent Lochet, Pauline Leroy, Flore Merlin, Martial Pauliat, Agathe Peyrat

Production Compagnie Maurice et les autres

Coproduction Le Carreau - Scène Nationale de Forbach et de l’Est Mosellan ; Théâtre de St Quentin en Yvelines - Scène Nationale ; Théâtre de Caen ; L’Azimut de Chatenay-Malabry,  Le Gallia Théâtre de Saintes
Recherche de partenaire en cours

Avec le soutien en résidence de création de la vie brève – Théâtre de l’Aquarium ; du Théâtre des Bouffes du Nord, Paris et du département de Yvelines ; du Théâtre du Cloître de Bellac ; de la Ferme de Villefavard en Limousin ; du festival Urbaka ; de la Maison Maria Casarès
Remerciements à l'Opéra Comique et au Théâtre du Châtelet


Note d'intention

Carmen  est un opéra-paysage itinérant.

À pieds, 10 artistes emmènent au sens propre et figuré 400 spectateurs dans un parcours prédéfini avec autant d’espaces que d’actes. Les décors ? Un parking, la rue, la forêt, la place du village ou de l’opéra... chaque lieu de représentation demande une adaptation. Entre les différents décors, le public est divisé en quatre groupes, chaque groupe correspondant à un personnage : Don José, Escamillo, Mercedes, Frasquita. En empruntant un itinéraire avec l’un d’entre eux, on emprunte également son point de vue sur l’opéra en train de se raconter. Pendant ces trajets à pieds, d'une durée permettant à toustes de se déplacer, grâce à un bond temporel, on se retrouve à la fin de l’opéra, après le meurtre de Carmen, et c’est le moment pour chacun.e de revenir sur ce qu’il s’est passé.

Ainsi, la diffraction des points de vue rejoint celle du public, qui, pris en empathie avec le personnage dont il suit le parcours, doit confronter ce point de vue avec les scènes communes qui lui sont présentées.

Avec un instrumentarium réduit (piano, violoncelle, clarinette, ukulélés, percussions), l’adaptation musicale de Carmen produira une ambiance festive qui renforcera d’autant plus le drame final.

Monter Carmen dehors, en itinérance et en divisant le public est une manière d’aborder cette histoire aux échos très contemporains ; c’est la volonté de sortir l’opéra de ses murs dorés et de s’emparer de l’espace public, mais aussi la volonté de faire corps dans cet espace pour parler des violences faites aux femmes en proposant aux spectateurs une expérience. De la même manière que les colleureuses se sont emparés des murs pour dire leur colère, la compagnie Maurice et les autres souhaite prendre la rue pour proposer un moment d’être-ensemble. Convaincus que la morosité, l’entre-soi et la peur sont les chevaux de batailles du fascisme, nous proposons à travers ce spectacle de donner au théâtre la place qu’il peut prendre dans une société : celle du débat, de l’empathie, de l’apprentissage et de l’union, dans la bienveillance et dans la joie.

Jeanne Desoubeaux