Don Quichotte (J'étoilerai le vent qui passe)

de Jules Massenet / Opéra jeune public

Distribution

Direction musicale Igor Bouin
Mise en scène Jeanne Desoubeaux
Régie plateau Charles Guerand
Costumes et accessoires Cécilia Galli
Administration / Production Léonie Lenain
Avec Jean-Christophe Lanièce en alternance avec Alexander York, Igor Bouin, Flore Merlin en alternance avec Bianca Chillemi et Valeria Suchkova
Production Compagnie Maurice et les autres
Avec le soutien des Ateliers Médicis dispositif « Création en cours », de la Maison Maria Casarès et de l’Abbaye aux dames de Saintes.

À partir de 5 ans
Durée estimée 55 min

Le spectacle peut être joué dans les théâtres en boîte noire comme hors les murs dans des établissements non dédiés au théâtre (écoles primaires, collèges, centres de loisir, …) et en extérieur.

Résumé

Don Quichotte (j’étoilerai le vent qui passe) est une adaptation de l’opéra éponyme de Jules Massenet, crée en 1910. Dans cette version tout public d’une durée de 50 minutes, nous suivons Don Quichotte et Sancho dans des aventures épiques pour retrouver le collier de perles de Dulcinée, volé par des bandits. Avec une seule pianiste et quelques accessoires pour partenaires, les deux hommes, rois de l’imaginaire et clochards de la réalité, nous entrainent dans des émotions puissantes et interrogent notre rapport à l’amitié, la virilité et au rêve.

Note d'intention

Avec Don Quichotte (j’étoilerai le vent qui passe), nous avons essayé de réduire au minimum les besoins de l’opéra. Nous sommes partis davantage du roman de Cervantès que de l’adaptation de Massenet ; pour raconter Don Quichotte, nous avons besoin de Don Quichotte, de Sancho, son valeureux écuyer qui est tout à la fois son miroir et son contre-pied, et d’une pianiste. L’imaginaire de Don Quichotte part de rien ; tel un enfant jouant avec des boîtes de conserve, le personnage emblématique de Cervantès a une capacité d’imagination dépassant toute concurrence. C’est donc ce rien qui nous semblait intéressant pour la mise en scène de cet opéra très librement adapté. Nous allons voyager avec rien. Dans notre parti- pris, un piano, deux chanteurs et quelques accessoires,

Dans notre adaptation, centrée autour de Don Quichotte et Sancho et de leur voyage presque initiatique, la question de l’amitié est centrale. C’est une question qui m’a personnellement beaucoup touchée ; on l’aborde moins que la question de l’amour dans l’art opératique, et, surtout, on la voit peu entre deux hommes. Il y a dans cet opéra une force incroyable : les deux hommes sont dans un échec de la virilité, et ce n’est pas grave. Il me semble que c’est une belle chose à défendre auprès d’un jeune public.

Nous avons, depuis sa création, tourné cet opéra dans des contextes et des formes très différents. Son agilité tient au fait que la forme est simple, qu’elle se monte et se démonte sur une scène en une vingtaine de minutes, qu’elle oscille entre concert, conte musical et opéra accessible à tous. C’est finalement ce dernier point qui me tient le plus à cœur ; en 50 minutes de spectacle, nous tentons de proposer une entrée dans le monde lyrique par le prisme de l’imaginaire, de l’humour et de la poésie. C’est un spectacle pensé aussi bien pour les néophytes que pour les experts, aussi bien pour les enfants que pour les adultes ; un spectacle populaire au sens noble du terme.

Jeanne Desoubeaux